Happy and healthy… in numbers!

In the presentation I am going to give at the University of Ottawa on next Wednesday I will develop the hypothesis of a growing « doctrine of well-being » that urges us to take care of our physical and mental health. Obviously driven by good intentions at first, it nevertheless also carries a plan of dismantlement of the welfare state by building a health policy fundamentally based on individual responsibility. Whether we want to do it or not, we might be forced in a near future to use data-producing devices that plan to make our bodies transparent, such as many apps on our mobile phones. We would have to prove that we did our best to take care of ourselves to be granted the access of the best heath services. We will have to be healthy and happy… in numbers!

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Je vais parler à l’occasion de ma présentation à l’Université d’Ottawa de ce mercredi de l’hypothèse d’une morale du bien-être qui attend de nous que nous prenions individuellement soin de notre santé physique et mentale. Que nous le souhaitions ou non, il se pourrait bien que nous soyons obligés dans un avenir plus ou moins proche d’utiliser des technologies de mesure en temps réel de notre santé, comme les applications qui existent déjà sur nos téléphones intelligents. Nous aurions alors à prouver que nous avons fait de notre mieux pour prendre soin de nous pour mériter d’avoir accès aux meilleures infrastructures de soin.

Big data: La fin de la santé pour tous?

La puissance de calcul des algorithmes du big data et la capacité à récolter des données en masse amène de grandes promesses. L’une de celles-ci est d’améliorer la santé des individus par le biais de l’adoption de dispositifs de captation permettant la mesure de la fréquence des battements de cœur, du nombre de pas effectués dans une journée, du nombre d’heures resté debout ou assis, etc., et bientôt du taux de sucre dans le sang et de la pression sanguine. Ces données permettraient un empowerment du sujet alors capable (et se devant) désormais de prendre sa santé en main, mais aussi un meilleur suivi par les professionnels de la santé.

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Si les applications existantes et prévues sont inévitablement intéressantes, elles amènent nombre de questionnements et d’enjeux éthiques d’importance. La protection de la vie privée, bien sûr, mais aussi la remise en question d’un des piliers principaux de la solidarité sociale, le système d’assurance maladie, pourtant censé garantir un accès aux soins de façon équitable à toutes et à tous de façon inconditionnelle. Dans un climat d’austérité budgétaire, Lire la suite

La santé « M-Cumulus »

Suite au rachat d’un large réseau de services de santé par Migros, l’une des entreprises qui forment le duopole de la grande distribution en Suisse, je m’inquiète dans mon nouvel article de blog du journal Bilan des conséquences éthiques que cela pourrait avoir. Le principe de solidarité de l’assurance maladie va-t-il être mis à mal par la constitution d’un réseau qui récompensera celles et ceux qui font davantage attention à leur alimentation et qui pratiquent une activité physique dans des centres également détenus par le géant orange? Analyse.

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