Le « cœur invisible » du marché?

Dans sa « lettre libérale » publiée dans Le Temps du lundi 6 décembre 2021 et intitulée « La vérité sur les vertus éthiques du capitalisme », Emmanuel Garessus défend l’image d’un capitalisme libéral qui serait « vertueux », aurait un « cœur », et nous « rendrait meilleurs ». Comme nous l’argumentons, Myret Zaki et moi-même, dans notre réponse publiée ce jour dans le journal économique Bilan, cette démarche se fait au mépris des faits, comme le creusement historique des inégalités et les subventions étatiques sans précédent aux riches et aux entreprises. Mais surtout, il ne rend pas justice à la pensée d’Alexis de Tocqueville, pourtant convoquée dans son article, ni à celle d’Adam Smith dont on aura trop souvent repris l’idée de « main invisible » comme si elle était une vérité et un concept fondateur de l’économie politique libérale.

Une « main invisible » au service du bien être de toutes et tous?

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