Dans le cours semestriel Communiquer à l’ère numérique que j’ai donné à l’Université de Neuchâtel au semestre de printemps 2020, j’ai consacré une séance entière à la problématique du complotisme. Si les sites internet spécialisés et les réseaux sociaux ont donné une allure vertigineuse à ce besoin de réduire la complexité de la société à des théories globales qui s’affranchissent de toute rigueur scientifique ou journalistique, il ne date pas de hier. C’est ce que j’ai voulu illustrer en convoquant des penseurs classiques, tels de Nicolas Machiavel, Georg Simmel ou Hannah Arendt, pour proposer des pistes théoriques afin de penser le complotisme aujourd’hui.